José !? Pourquoi un clivage droite-gauche !

dimanche 14 janvier 2007.

J’ai un sérieux cas de conscience José ; n’étant ni de droite ni de gauche je ne me reconnais donc jamais dans ceux qui se disent de « droite » ou de « gauche » (et j’ai la même pure réticence pour ceux qui nous parlent du « centre » et de ses « extrêmes »...), alors qu’ils disent parfois des choses justes, et sur des points qui sont essentiels.

Oh ! Je ne dois pas être le seul dans une telle position et c’est sûrement le cas pour bon nombre de mes concitoyens d’aujourd’hui et d’hier, et malheureusement aussi de demain, si ça continue...

Que faire dans ces conditions de l’appel au « rassemblement unitaire » ? De quelle unité il s’agit ? D’une unité de « gauche » ? C’est quoi la « gauche » ? Enfin, depuis la « génération Mitterrand ».

Me voilà alors revenu à la même situation avec toi José qui te dit à « gauche » (afin sûrement de préciser que tu n’es pas à droite) alors que tu n’es parti de rien d’autre que d’un mouvement créé autour de revendications souvent syndicales et liées au monde agricole (sauf, il me semble, pour ce qui concerne ton intervention autour du combat anti-nucléaire). Tu t’es d’ailleurs exprimé en partie sur le sujet lorsque tu a dit te tenir « en dehors des partis », n’est ce pas ?

La raison à ce cas de conscience est simple. En occurrence, le mien. Je considère alors que la meilleure façon pour qu’une situation perdure et empire est de lui procurer les moyens pour exister. Y compris donc par et sous les aspects les plus négatifs : être « anti- » !

Dès qu’on devient « anti- » quelque chose, la « chose » en question est alors en droit de se défendre. Cette « chose » retrouve une légitimité. Et dans un monde du mensonge organisé en « conspiration du silence » comme tel est le nôtre, tous les coups sont permis ou presque.

Etre positif, voilà qui devrait valoir quelque chose. Etre pour des idées, pour un mouvement, pour une volonté collective, etc., ok. Mais être « contre » !? Quelle perte de temps ! Non ?! Et le temps, c’est pas de l’argent, c’est de la Vie.

Non, ne plus donner du grain à moudre ni à la droite ni à la gauche et pas plus dans ces coins et recoins, voilà quelle devrait être la tâche de JB ou d’un autre qui veut rassembler ceux qui disent non au « système » !

Car, en fait, il s’agit de lui. Ce n’est ni plus ni moins de lui que tout cela concerne étant donné qu’il y a ceux qui travaillent pour lui et ceux qui lui sont soumis. D’ailleurs une très grande majorité...

Au lieu de créer un mouvement pour canaliser toute l’énergie et l’intelligence pour « faire », on part en guerre contre ceux qui n’ont pas fait. Ca ne fait pas, ça ne fait rien. Rien hormis le temps passé dans ces luttes intestines. Ce qui appelle une question : savoir que si cette situation perdure depuis longtemps, n’est pas alors parce que personne ne sait en réalité quoi faire et c’est pour cela qu’on se perd souvent en conjectures et conjonctures... passées ?!

Car enfin à quoi ça sert de maintenir en vie cette polarité qui devrait porter la devise : « diviser pour mieux régner », sinon justement pour permettre une « alternance » : qui n’est plus faite pour développer la nation mais pour permettre à une « classe » (politique) de reprendre le pouvoir au peuple et de le transformer en puissance économique entre les mains de « multinationales » ?!

Ce qui est nécessaire, ce qui est utile, ce qui est juste, ce qui est ... et qui restera à faire pour ne pas laisser les jeunes générations dans le néant (permis par les « consuméristes »), voilà ce qui devrait guider la politique et les acteurs de la société (civile). C’est ce que devrait te guider José et pour ma part je n’aurais alors plus aucun cas de conscience et oeuvrerait alors sans mesure pour Faire ! (même si, j’en conviens, il y a beaucoup à défaire, mais c’est une autre tâche... du « faire consciencieusement » !)

Voir en ligne: Unis avec Bové.


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